Les Pommiers 21 à Celon

Les Pommiers 21 au domaine de Celon

L'association du Pommier 21, qui en 2012 avait planté ce fameux pommier, est revenu voir si son protégé grandissait bien.

Pendant ce long week-end de l'ascension 2013, ils ont pu ainsi parcourir le parc et les bois, longer la rivière et les douves du domaine. Les longues libations et les fastueux banquets organisés par les membres de cette association originale, regroupant d'anciens stagiaires universitaires d'un grand groupe, ont ainsi été entrecoupés de quelques travaux pratiques.

Le premier, comme souvent sur Celon, fut lié aux plantations. Dame Sylvie, cherchait depuis longtemps à occupé l'espace du parc pour réaliser son potager. Juste un rappel pour ceux qui ont oubliés. La métairie est entourée de deux jardins, le jardin du sud avec ses roses rouges et le jardin du nord avec ses roses blanches.

Et là bas derrière le bassin... Le grand espace, c'est la prairie sauvage de Sylvie. Un lieu à ne pas tondre, labourer et planter. Un territoire libre pour les vivaces, les fleurs, les papillons, les insectes, les oiseaux et les abeilles. C'est aussi le lieu de départ de son potager. Un potager comme au temps de jadis. Des petits carrés à cultiver entourés de paillis. Bon, nous sommes malgré tout au 21ème siècle ! Les formes de management ont changés. En effet, jadis, à Celon nous avions un métayer qui donnait les ordres et les paysans qui obéissaient. De nos jours, un groupe des travailleurs se réunit, discute, réfléchi, partage des expériences, confronte des avis différents....

Et enfin, le groupe se met au travail.

Enfin non !

Le groupe regarde celui qui travaille !

C'est là le signe de l'évolution. Au moyen âge, dix travaillaient sous les ordres d'un et aujourd'hui dix conseillent celui qui travaille !

D'autres travaux du même ordre se sont déroulés ce week-end, illustrant ces méthodes révolutionnaires de travail.

Ainsi, des carpes de la Brenne, furent remis de les douves pour repeupler celles-ci et surtout pour qu'elles puissent nettoyer l'eau de toutes les herbes folles.

Nous pouvons voir ainsi, un travailleur, oserais-je dire un forçat des douves, aider quand même d'un St François, porter ces lourds fardeaux, sous les yeux de ces nobliaux estrangers ! Même l'égérie rouge, Brigitte de Ferrat, n'a pas frémit devant cette répartition moderne des tâches. Peut-être avons nous ainsi l'explication de l'échec du bateau d'aviron de ce grand groupe, composé d'un rameur et 8 consultants.

Bien sur, comme dans toute organisation du travail moderne, des approches innovantes sont apportées par des chercheurs en sciences humaines, des gourous cognitifs, des universitaires mutants. Nous pouvons voir ici, l'une de ces spécialistes travailler sur la gestion du stress lors du jeter de carpes.

Un questionnement et un retour d'expérience permirent ainsi au groupe de progresser, sous cet éclairage cosmique.

Toujours dans le même esprit les travaux manuels se sont succédés tant dans la métairie que dans la four à pain.

On a pu ainsi voir le pétrissage de la mie - tendre et vigoureux massage -,

la cuisson - l'art de la croute -,

le travail de la boule - victoire des femmes -,

et même la marche - causerie sous le soleil -.

L'association du pommier 21 est reparti aux quatre coins de France et de Navarre, ils laissent dans les murs de la métairie et dans les salles du château de Celon, les traces de leur sérénité et de leur amitié.

Heureux les châtelains d'avoir de tels amis !

Vivement 2014.